mercredi 18 avril 2012

Carnet de bord de Fabian – Canyon de Colca (28/12/11 – 29/12/11)

Nous quittons le décor urbain pour aller à Cabanaconde, un petit hameau rural situé dans le fabuleux site du canyon de Colca. Sur le chemin, des panneaux mettent en garde : propriétés privées, exploitations minières. A proximité de celles-ci, de très petites maisons doivent être celles des travailleurs.

Un quartier de travailleurs des mines en périphérie d'Arequipa.
On passe par une étendue enneigée avant d'arriver dans le canyon.

Il gelait dans le bus !
Entre les deux immenses barrières de montagnes qui le forment, une partie des terres est cultivée. Des familles de paysans déplacent des bêtes ou travaillent dans les champs. Certains appellent cet endroit « la réserve des Incas », sans doute parce que ceux-ci devaient aussi profiter de la fertilité de ces terres.

La réserve des Incas
Nous ne nous attardons pas très longtemps à l'hôtel Pacha Mama, un hôtel touristique où on a même pu goûter à des frites belges, selon le patron qui a une amie en Belgique, nous voulons visiter cet endroit si beau malgré la fine pluie qui tombe tous les jours à partir de 16h. Le spot est connu pour ses superbes randonnées. Étrangement, malgré l'afflux de touristes avec leurs chaussures en Vibram et en GoreTex, l'endroit est resté assez rural.

Les Mamitas remontant le canyon de Colca sur le dos des mules
Les femmes, même les plus jeunes, sont vêtues de larges jupes faites de plusieurs couches de tissus bariolés, et portent également un chapeau style haut-de-forme à peine posé sur leur tête, laissant dépasser deux nattes noires tressées. Dans leur dos, un large drap de couleurs vives porte un enfant ou qui leur sert de sas à dos. Chaque région semble avoir son type de chapeau, et ici, beige pâle avec des broderies colorées, il ressemble un peu à un gâteau à la crème.

Les Mamitas dans leurs habits traditionnels
Comme la majorité des touristes, nous sommes là pour randonner dans le canyon, profiter de la vue magnifique, de cette nature encore relativement intacte, espérant voir, planant entre les montagnes, un condor.

Fabian qui voulait absolument escalader jusqu'au drapeau !


Nous nous aventurons dans un petit sentier qui semble mener au bas de la montagne, quand un homme d'une cinquantaine d'année nous demande si nous avons notre « bolleto touristico », visiblement obligatoire pour tous ceux qui n'ont pas le profil des gens du coin. Nous payons à contre coeur cette taxe sur la nature, je me sens comme racketté par ce gouvernement qui n'a pourtant pas l'air d'investir beaucoup dans la région.

Waouw !
Ma mauvaise humeur ne dure longtemps, et elle est remplacée par une fascination pour ce paysage grandiose.

Re-waouw !
Les rochers ont mille couleurs, et au travers de ceux-ci poussent des cactus parfois aussi grands que la taille d'un homme.

Le contraste entre le canyon désertique et l'oasis verdoyante
On sent la descente de 1200 mètres d'altitude dans nos jambes et dans nos dos. On fait quelques pauses avant d'arriver à l'oasis, une sorte de petit paradis de carte postale, avec ses palmiers, ses piscines, et quelques restaurants hors de prix.

L'oasis dans le bas du canyon de Colca
On se repose une petite heure, avant d'entamer la longue montée escarpée sous une petite pluie plutôt salutaire.

Et toujours des infrastructures "à touristes" partout, même dans les coins les plus reculés !

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