On se leve tôt pour aller a Puerto Lopez, un petit village de pêcheurs bien sympatique. Wayki fait le trajet avec nous, pour acheter du materiel : du corail. Apres une heure de bus, on arrive dans la ville. A la sortie du bus, un conducteur de taxi-moto a trois roues nous propose ses services. On lui explique qu'on cherche une "habitacion" (une chambre) pour pas trop cher. Il nous amene alors a quelques minutes de la, dans un hotel "avec salle de bain privee". A premiere vue, l'hotel n'est pas luxueux, mais bien suffisant pour nous deux. On s'empresse de deposer nos sacs pour foncer à la plage se baigner dans l'océan. Soleil d'Equateur à la verticale, sur le coup de midi... coups de soleils obligés ! Même pour moi, qui ai ainsi eu mon deuxieme coup de soleil de ma vie (le premier c'etait au Benin).
Taxi-moto a trois roues |
L'hotel "avec salle de bain privee", s'averra être un buibui aux murs sales et suants. Sur ceux-ci gisaient ça et la des cadavres et des trainees de sang d'insectes, ainsi que des petits grafitis sur la peinture jaune ecaillee. Accrochee a un mur, une television ballotait sur son attache. La telecomande, a force sans doute d'être trituree par bien des mains moites, n'avait plus de chiffres sur les caoutchoucs. La "baño privado" repugnait Marie. Pour chauffer l'eau, un systeme electrique etait fixe a la sortie du pomeau, et les fils electriques q nu, qui pendaient au-dessus de la douche, n'etaient pas la pour rassurer.
Je rigolais bien de Marie et de son besoin de confort occidental, jusqu'a ce que le rideau pourri de la douche vienne se coller a ma cuisse, alors que je profitais de ce qui qurqit pu être une bonne douche. "Demain, on se barre d'ici !" se rassure-t-on avant de s'endormir.
Le lendemain, on trouve alors une auberge de rêve de Gringos, un peu plus loin sur la plage. Douches propres, chambres nickel, draps impec', internet, et surtout une vaste terrasse et plein de "bambouseries" (boiseries en bambou).
Auberge familiale a Puerto Lopez |
La plage, l'auberge de cartes postales où je prends le temps de cuisiner, le soleil, Marie qui cherche des coquillages, les bars a cocktails dans la nuit, le sable fin, les vendeurs de ballades en bateau, tout ça me fiche paradoxalement le bourdon... Fut un temps, il fallait être un aventurier intrepide pour se lancer dans un tour du monde. Aujourd'hui, partout on trouve les mêmes Marlboro de Philippe, les hamburgers de Donald, dans le buibui le plus pourri une television pourra vous baver un film d'action d'Hollywood ou un clip denude d'MTV. Aujourd'hui, on peut trouver les fringues de même marque de sport partout. L'Empire est partout ! Le confort occidental semble toujours a portee de mains. A condition, bien sûr, d'avoir les moyens de se le payer, ce qui rend encore plus flagrante la fracture sociale entre les pauvres et les riches.
Agence de tourisme vendant d'une maniere originale ses tours en bateau (il faut lire ce qui est ecrit !) |
Coucher de soleil lors d'une ballade le long de la plage a Puerto Lopez |
La vue du petit rafiot de Pirata |
Plage de Puerto Lopez, avec au loin un bateau de pêcheurs |
Bateau mis a la mer par une bonne dizaine de pêcheurs (le travail a pris toute une journee !) |
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