mardi 1 novembre 2011

Carnet de bord de Fabian - Sur la route pour Montañita


Pour aller a Montañita, nous prenons un bus de nuit d'un grand confort. Les sieges bien espaces pouvaient se coucher a 150 degres. Une lumiere bleutee donnait un teint etrange aux passagers, et une ambiance de bar lounge. Des petits hauts-parleurs au-dessus de ma tete sortait une douce musique latino-americaine. La nostalgie de ces chansons ferait vibrer le coeur d'un catcheur americain. Gabriella nous a explique que la musique d'Equateur est souvent assez triste et prenante. Le froid des regions montgneuses, et la nuit qui tombe toujours tres vite, donnent aux chanteurs une inspiration portant surtout sur les histoires d'amour qui finissent mal ou sur la perte de quelqu'un de cher. Les accords en 7eme, ponctyues de l'une ou l'autre arpege a la guitare classique donnent une touche exotique a la volupte musicale de ces poemes espagnols. Il fallut peu de temps pour que ceux-ci aient raison de mon eveil.

Je me reveille vers 6h du matin, l'air du bus est moite. Le jour se leve doucement sur un paysage totalement different de ce que j'avais pu voir auparavant. Pour aller a Montañita, il faut passer par Guayaquil où on doit changer de bus. Nous avions decide de prendre le bus de nuit pour arriver a Guayaquil au petit matin, apres environ 8h de route. Sur le chemin, nous traversons une vaste plaine. Le bus passe a toute alure dans les villages dans lesquels certaines maisons semblent faites uniquement de tôle froissee. D'autres maisons sont sur des pilottis, et ressemblent a des cabanes a travers lesquelles j'arrive a apercevoir de la lumiere. Les gens doivent s'y preparer pour aller travailler. Des poules et des cochons se balladent dans la crasse.

Nous traversons egalement de grandes risieres, des palmeraies, et beaucoup d'autres plantations. Nous n'avions decidemment encore rien vu de l'Equateur ! Nous voila bien loin des clotures electriques et des megq centres commerciaux.

Vers 7h du matin - si les gens ici semblent accorder autant d'importance a la ponctualite aue moi, les transports en commun sont toujours d'une ponctualite d'horloger -, notre autocar se gare dans un immense complexe de transports en commun, juste a cote de l'aeropòrt de Guayaquil. Apres etre passes par un portique de securite, nous entrons dans un grand hall où l'on pouvait trouver des magasins et plein de kiosques de tours operateurs pour voyager partout dans l'Equateur.

Un cafe plus tard, on a notre tiquet pour Montañita, aui se trouvait a 4 heures de bus de là. Nous passons le temps d'attente en allant sur internet et en mangeant dans des nombreux fast-food latinos-americains qui se trouvaient dans le terminal.

Nous nous rendons a la porte 96 où un autocar plus modeste charge les voyageurs. Je les observe en attendant que le chauffeur s'occupe de mettre nos sacs a dos dans la soute. Je suis un peu gene de faire partie de cet agregat de Gringos se fondant dans le decor aussi bien qu'un bout de patate sur la joue ! Une famille de trois enormes Allemands me repugne, alors qu'un petit couple, guitare a la main, piercings et bandana dans les cheveux, me confirme que nous allons bien a Montañita.

Plusieurs personnes nous avaient conseille d'aller a Montañita, meme le vendeur de portables dans la gallerie commerciale de Quito, chew qui nous n'avions finalement rien achete - nos GSM belges ne fonctionnant pas de ce cote-ci de l'Atlantique.

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